Bonjour et bienvenue dans Global Trends, le talk-show qui parle de votre secteur, dans un but de divertissement et d'information.
Je suis Saana Azzam et j'approfondirai avec vous ce qui se passe aujourd'hui et ce qui compte pour demain dans le secteur mondial de l'OTR. Mais, je ne vais pas le faire toute seule. Comme vous le savez, nous sommes accompagnés des meilleurs et des plus brillants pour informer, engager et responsabiliser, et nous tournons vers des experts de premier plan et commentateurs pour nous aider à avancer dans ce monde avec confiance. Nous voulons que Global Trends soit une rampe de lancement à votre curiosité. C'est pourquoi, bien sûr, nous intégrons nos flux de réseaux sociaux à cette série de Global Trends. Suivez nos chaînes, rejoignez la conversation, et voyez ce que notre communauté a à dire.
Dans les deux premiers épisodes, nous avons parlé de l'importance de la technologie, de l'automatisation et de la robotique et de comment rendre l'industrie dans son ensemble plus durable. Au début de la série, j'ai souligné à quel point tous nos sujets sont interconnectés. On ne peut pas les considérer de façon distincte et l'un des thèmes récurrents dans les épisodes un et deux était l'énergie. Donc, pour cet épisode, nous étudierons les énergies alternatives.
Comment les mines de l'avenir, même dans un avenir proche, géreront leur consommation énergétique ?
Nos experts, comme d'habitude, nous aideront à comprendre le sujet et à réfléchir latéralement. Nous recevons en effet des invités passionnants aujourd'hui. Découvrons qui ils sont.
Souhaitons la bienvenue au studio à Paul Miller, Directeur technique des ventes de Perkins. Paul a passé 20 ans à travailler dans le développement de groupes motopropulseurs tout-terrain. Il est responsable du développement des futurs systèmes électriques à travers l'électrification et les carburants à faible intensité de carbone. Paul, rejoignez-nous. Bonjour Paul, Bienvenue à Global Trends.
Merci, Saana, Ravi d'être ici.
Merci de vous joindre à nous. Mais avant de commencer notre entretien, je vous invite tous à nous suivre sur nos réseaux sociaux, à partager vos réactions et opinions et à profiter de l'épisode avec nous. Alors, Paul, Perkins est connu pour être expert dans le domaine du diesel. Alors, quelle est votre histoire en matière d'énergie alternative ?
Oui, même plutôt comme un expert en systèmes électriques. Nous sommes acteurs de la transition énergétique et nous jouons un rôle important en soutenant nos clients, en les aidant à s'orienter dans ce vaste ensemble de technologies, en essayant d'améliorer leur efficacité, mais aussi en réduisant leur impact environnemental. Et l'une des façons de le faire, c'est de proposer des solutions électriques.
Fantastique.
Nous faisons cela depuis 25 à 30 ans en termes de création d'énergies plus efficaces qui réduisent les émissions de Nox et de particules. Et maintenant, l'accent est mis sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre également.
Oui, en jouant un rôle dans cette transition énergétique, l'électrification constitue une opportunité majeure, bien sûr. Alors, avez-vous des nouvelles pour nous à ce sujet ?
Oui, nous avons nos solutions électriques de batterie. Vous savez, il y a un premier pas. Nous avons des systèmes modulaires 300 et 600 Volt que l'on peut associer. Plusieurs packs pour aider les équipementiers à alimenter des machines assez grosses. Nous avons également des packs 48 volts plus petits parfaits pour des applications plus petites.
Mais l'électricité n'est pas la seule solution, n'est-ce pas ?
Exact, c'est un point très important. C'est quelque chose dont nous avons discuté avec tous nos clients. On voit qu'il y a une large gamme de solutions et nous ne pensons pas que l'électrification convient à chaque solution et chaque client. Nous cherchons donc d'autres alternatives qui offrent aussi ces avantages environnementaux.
Quelles sont ces alternatives ?
Eh bien, la première chose que nous disons chez Perkins c'est que nous ne croyons pas que réduire nos émissions de gaz à effet de serre soit incompatible avec la poursuite de l'utilisation d'un moteur à combustion interne. Nous avons juste besoin des bons carburants. Donc, nous commençons avec les carburants d'appoint. Ce sont des substituts directs du diesel, comme le diesel synthétique ou le HVO.
OK, le HVO.
Oui, c'est de l'huile végétale hydrotraitée. Même si les émissions à l'échappement sont semblables à celles du carburant diesel traditionnel, le HVO peut réduire le CO2 de cycle de vie global.
Donc pour beaucoup d'opérateurs, ces carburants constituent une sorte disons, d'étape intermédiaire.
Oui, absolument. La mise au rebut de quantités de machines parfaitement fonctionnelles n'est pas très écologique non plus. Si nous pouvons utiliser ces machines existantes, avec des carburants comme le HVO, puis, lorsqu'elles arrivent en fin de vie, les remplacer par des technologies à réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il y a tout un tas de carburants de substitution que lon étudie également. Hydrogène, DME, ammoniac, éthanol, la liste est longue.
Fantastique, vous avez parlé de l'hydrogène et c'est quelque chose dont on parle depuis un moment, n'est-ce pas ? Alors, qu'en est-il ?
Oui, on y travaille activement. On a plusieurs projets annoncés publiquement dans ce domaine. Mais on fait aussi des recherches sur les piles à combustible. Je pense qu'initialement on les utilisera dans les solutions de production d'énergie, mais il y aura des opportunités dans les machines mobiles et on se penche sur ces solutions aussi. Et aussi sur l'électrification complète, comme nous l'avons dit.
Nous avons entendu combien les sites miniers pouvaient être éloignés. L'attrait pour beaucoup d'opérateurs tient au fait d'être capable de passer à des sources d'énergie qui sont auto-générées, l'énergie solaire ou éolienne. Mais cette énergie peut-elle ensuite être stockée sous forme d'hydrogène ?
Oui, il s'agit, avec cette énergie de renouveau, de travailler sur la façon dont vous la stocker. Si ce n'est pas une journée ensoleillée, s'il n'y a pas de vent, vous pouvez la stocker et l'utiliser plus tard. L'hydrogène est l'une de ces solutions.
Et, encore une fois, quelque chose qui a été dit par nos précédents invités, c'est l'importance de l'analyse du cycle de vie.
Oui, définitivement. Quelque chose dont beaucoup de gens parlent, il s'agit d'évaluer le puits duquel on puise, si vous voulez. Mais il y a aussi d'autres facteurs comme les éléments ESG. Où elle est fabriquée, comment, les effets d'entraînement, le débat alimentation VS carburant. Il y a beaucoup de différents domaines de réflexion et vous ne pouvez pas vous concentrer uniquement sur la technologie. Vous devez tout considérer et prendre en compte l'ensemble de l'impact. La providence du combustible et d'où il vient sont des éléments vraiment très importants.
Alors revenons à l'électrification. Pouvez-vous me donner quelques exemples, des applications ?
Oui, c'est un sujet très intéressant. L'exploitation minière en est un excellent exemple. Donc l'adoption de l'électrification est étroitement liée à la disponibilité d'infrastructure. Les très petites machines, compactes. Elles sont plus susceptibles d'être électrifiées. Elles sont mieux adaptées, notamment celles utilisées en milieu urbain car elles peuvent accéder à l'infrastructure. Il est facile de les brancher. Mais à l'autre bout de l'échelle, vous avez de très grandes machines utilisées dans l'exploitation minière et les applications d'exploitation de carrières. Ces sites sont en place depuis longtemps. Ça vaut donc la peine d'investir de mettre en place de bonnes infrastructures, y compris l'alimentation. Ces types de machines et ces zones peuvent aussi être électrifiées.
Oui. On a entendu parler d'exemples de gros camions de transport qui utilisent un système d'alimentation aérien pour pouvoir bénéficier de l'électricité sans subir les problèmes liés à la portée, à la capacité d'un système électrique à batterie exclusivement.
Oui, nous avons des exemples de lignes électriques aériennes sur les routes principales de transport, les camions sur sur les routes principales de transport, ils régénèrent de l'énergie en freinant, en descendant la pente qui mène à la carrière. Ils se chargent ensuite et dispose ainsi de suffisamment d'énergie pour remonter la pente et reprendre les routes principales de transport où ils peuvent se connecter aux lignes électriques, aux lignes aériennes et se recharger. C'est une super solution. La différence clé entre les véhicules électriques et les véhicules à moteur à combustion est liée aux possibilités de rechargement. C'est une chose à laquelle il faut penser et prendre en compte.
Alors, comment se conçoit l'électrification en termes d'ingénierie? Je parie qu'il ne suffit pas de retirer un moteur diesel et de le remplacer par un moteur électrique ?
Certainement pas, il faut avoir les données, comprendre l'utilisation, vraiment comprendre l'application, et après vous pouvez la concevoir en conséquence. Si vous ne procédez pas ainsi, le véhicule électrique ne va tout simplement pas fonctionner et l'opérateur reviendra à l'équivalent diesel. Et ils ne feront plus partie de cette transition énergétique.
Donc, les carburants alternatifs de remplacement nous permettent une transition, pour utiliser l'ancien état d'esprit d'ingénierie et les énergies alternatives comme l'électricité exigent une remise à plat de la conception de la machine. C'est bien cela ?
C'est vrai, mais ce n'est pas nécessairement une mauvaise chose, ça permet aux ingénieurs de reconsidérer les choses, de les voir différemment, de déterminer comment nous allons nous améliorer et affiner l'équipement à l'avenir.
Paul, je suppose qu'il y a tant d'autres choses dont on pourrait parler et vous êtes clairement l'expert, mais nous n'avons malheureusement plus le temps. Mais avant de passer au prochain invité, je veux vous mettre sur la sellette. Nous avons demandé à nos abonnés sur les réseaux sociaux de poser des questions à nos invités et j'ai choisi celle-ci dans notre section ASK AWAY! Prêt ?
Je crois, oui, allez-y.
D'accord, donc la question posée est : Où Perkins s'imagine dans cinq ou dix ans en termes de fourniture de clients en solutions électrifiées ?
Ah oui, je suis sur la sellette. C'est délicat. Où est-ce que vous l'imaginez ? Eh bien, nous sommes prêts à travailler avec n'importe souhaitant travailler avec nous. Nous voulons regarder cela, mais nous voyons différentes régions avançant à des vitesses différentes. Vous savez que certains domaines ont bénéficié d'un grand coup de pouce pour l'électrification et nous nous attendons à ce que les taux d'adoption soient plus rapides. Nous fournissons des moteurs dans le monde entier et les différentes zones avancent à des rythmes différents. Il y a certainement beaucoup à apprendre. Il y a beaucoup à apprendre avant que ces technologies puissent être adoptées partout. Et pour les faire adopter, vous devez avoir le bon soutien en place les conseils, les pièces d'ingénierie disponibles, les services, les techniciens de maintenance qui y travaillent. Les gens considèrent aujourd'hui le diesel comme normal car ça fait si longtemps que ça existe. Mais c'est quelque chose que nous devons travailler afin d'offrir une assistance complète et donner la confiance aux premiers adoptants, qu'ils sachent que l'assistance est là.
C'est une question délicate. Vous avez eu chaud ?
Ouais.
Eh bien, merci de votre réponse, Paul. Rejoignez-nous pour la discussion avec notre prochain invité. On se retrouve très vite.
Eh bien, je vous l'ai dit au début de l'épisode nous allons réfléchir latéralement au sujet des énergies alternatives. Et notre prochain invité est quelqu'un qui a développé une énergie alternative. Mais dans un sens très différent, Autostem Technology est une société sud-africaine qui a mis au point une innovation technologique de dynamitage. Il est ici pour nous en dire plus, voici Jonathan Cohen. Il est directeur de Commercialisation Produits pour la Autostem Technology, avec onze ans d'expérience dans le domaine des explosifs. il a dirigé l'équipe qui a conçu la technologie Autostem, seule technologie explosive disponible aujourd'hui sur tous les continents. Jonathan, venez nous rejoindre. Jonathan, bienvenue dans Global Trends.
Merci, Saana.
Formidable, alors commençons tout de suite. Pourquoi avons-nous besoin d’une meilleure technologie de dynamitage ?
Bonne question, Les explosifs traditionnels sont les mêmes depuis 100 ans. Dans un explosif civil traditionnel, on a un matériau qui brûle incroyablement vite, jusqu'à 7 000 mètres par seconde. Tandis que la vitesse du son est de seulement 340 mètres par seconde. Donc, une fois que vous avez ce front de flamme en mouvement plus rapide que la vitesse du son, vous avez une onde de choc.
Comme le passage du mur du son par un avion ?
Exactement. Lorsqu'on soumet un matériau dense comme la pierre à une onde de choc, ça produit un phénomène de rupture. En gros, la pierre se brise, mais cette onde de choc est incontrôlable. Au plus près de l'explosion, on crée une quantité disproportionnée de dommage. On s'est donc posé la question, peut-on développer un explosif qui fonctionne sans onde de choc ? Ainsi, les dommages seraient localisés exactement où vous le voulez.
Pour certains, Jonathan, cela peut sembler une demande impossible.
Cette onde de choc est une onde naturelle, conséquence d'une explosion. Eh bien, nous essayons de découpler ces deux variables qui sont considérées comme intrinsèquement liées. Vélocité de détonation, vitesse de détonation et efficacité du produit.
D'accord.
En découplant ces variables, on crée quelque chose de spécial, un produit qui peut être utilisés pour des opérations civiles, en exploitation minière, construction et ainsi de suite, sans les conséquences des explosifs conventionnels, comme l'onde de choc et les dommages indésirables. Si vous faites sauter un bâtiment ou du rocher, vous voulez l'effet local sur la roche, sans les dommages aux structures voisines de roches ou de tunnels, par exemple. Dans les mines souterraines, c'est encore plus important. Avec les explosifs conventionnels vous pulvérisez le minerai. On a généralement 20 à 30 % de votre marchandise de grande valeur qui sont pulvérisés, et donc perdus pendant le dynamitage.
Ok, donc l'acte même du dynamitage fait perdre du matériau ?
Exactement. Il est accepté et tarifé dans l'économie minière, le pourcentage de matériau souterrain, que ce soit le fer, l'or, le cuivre, le platine, qui est détruit dans le processus de dynamitage. Et si vous dirigez une mine où vous récupérez plus plus de 80 % de votre matériau, vous l'exploitez d'une façon très sophistiquée.
Je vois. Mais si vous pouvez éviter les phénomènes de choc...
...alors vous n'avez pas l'effet de pulvérisation et vous ne détruisez pas votre marchandise de grande valeur.
OK, mais comment faire ? Comment créer une explosion qui extrait la roche sans onde de choc ?
C'est une bonne question. C'est scientifique, on a étudié quel matériau énergétique non conventionnel fournirait toujours une vitesse de combustion rapide. Mais je ne parle pas de 7 000 m/s. Plutôt d'une magnitude d'environ 300 m/s.
Eh bien, sacrée différence, alors comment ça marche ?
Eh bien, pour utiliser des explosifs, vous percez un trou dans la roche. dans une mine ou une carrière à ciel ouvert, la hauteur de votre banc sera de 10 ou 20 m. Dans une mine souterraine, vous aurez une avance maximale par explosion, probablement de l'ordre de 5 m. Vous faites ce trou avec des explosifs conventionnels, vous appliquez des détonateurs et vous provoquez l'explosion. Avec Autostem, vous percez le trou, vous insérez la cartouche, une fois qu'elle est activée, il libère un volume élevé de gaz inerte, qui, enfermé dans la roche, crée la haute pression nécessaire pour la rompre. En outre, un explosif conventionnel nécessite que l'agent en charge de l'explosion ferme physiquement le trou avec du sable ou du gravier avant d'amorcer l'explosion pour la confiner. La cartouche Autostem assure cette fonction lors de son activation, d'où son mot : Autostem.
Ok, donc tout ça arrive sans aucune pulvérisation.
C'est tout à fait exact.
Ok, donc si j'ai bien compris, vous ouvrez la roche, mais sans cette puissance explosive brute qui crée l'onde de choc.
Exactement.
D'accord.
Nous décrivons notre technologie comme le premier produit explosif non-détonant au monde. Nous n'appelons même pas ça un explosif à cause des connotations de choc et de déperdition d'énergie.
J'imagine que votre produit serait un feu d'artifice très décevant.
Ce serait un feu d'artifice très décevant. Mais c'est un point intéressant. Le monde de l'explosif est dominé par 7 grands producteurs, en gros, un par continent. Du point de vue pratique, on ne peut pas rivaliser. Comment expédier des explosifs des États-Unis vers l'Europe, par exemple ? Notre produit, puisqu’il ne crée pas d'onde de choc, peut être exporté, même sur un vol commercial. Bien sûr, ça a été un processus exhaustif d'obtenir cette catégorisation de l'ONU, mais c'est aujourd'hui la même classe par ex., que les airbags automobiles.
Alors, Jonathan, pourquoi une entreprise choisirait de passer à votre technologie de dynamitage plutôt que de rester sur les explosifs conventionnels ?
Pour toutes ces raisons : l'avantage technique, le fait que ce soit plus sûr que notre produit ne peut pas exploser. Allez demander au mineur ou au blaster qui toute sa vie a manipulé des explosifs dangereux, quel produit pensez-vous qu'il choisira ? En terme de rendement, l'explosif conventionnel n'atteindra jamais les rendements obtenus avec notre technologie. Et économiquement, aucun accessoire n'est requis pour déclencher la détonation. Vous vous épargnez les exigences relatives au stockage d'explosif et les autorisations, qui peuvent prendre des mois pour une autorisation de déplacement d'explosifs sur site alors que notre produit peut être expédié n'importe où dans le monde en 24 heures.
Ça a l'air incroyable.
Merci. Eh bien, nous sommes la seule entreprise dans le monde aujourd'hui à pouvoir offrir une technologie de dynamitage sur tous les continents, ce dont nous sommes très fiers. Une des choses les plus satisfaisantes c'est de proposer une démo sur site. Avec des explosifs conventionnels, vous devrez mettre en place une zone d'exclusion de 600 m parfois jusqu'à 1 km, parfois plus. Vous devrez retirer l'équipement, le personnel et planifier tout bien à l'avance. Alors que nous, on prend un énorme rocher, le placer devant un chargeur frontal et le rompre avec notre cartouche. Elle le brisera dans le seau, sans endommager le chargeur, prouvant à quel point notre explosion est concentrée et sûre.
Les explosifs non détonants sont-ils l'avenir du dynamitage civil ?
Oui, en tout cas, nous en sommes convaincus. Nous avons des brevets, bien sûr. Mais il y aura finalement des concurrents. Mais en termes de technologie, de science, d'ici 20 ans, ce sera sans aucun doute la technologie dominante utilisée dans le dynamitage civil.
Et qu'en est-il de la formation ? Vos produits sont-ils actuellement utilisés par des personnes formées à l'utilisation d'explosifs ?
Oui, celui qui sait manier les explosifs, lorsqu'il passe à notre technologie, c'est comme quelqu'un qui aurait été formé à conduire un poids lourd de 44 tonnes et qui serait au volant d'une Mini. C'est très facile. Le stockage, le transport et l'utilisation des explosifs, la législation... Tout cela diffère d'une zone du monde à l'autre. Mais pour quelqu'un qui sait manier les explosifs, aucun problème avec notre produit.
Ok, eh bien, revenons brièvement sur notre sujet précédent la durabilité. Votre produit est plus efficace dans ce qu'il fait ?
Certainement. En comparaison, notre technologie utilisera, en termes de quantité de matière, environ 40 % de moins que les explosifs conventionnels pour obtenir le même résultat.
Jonathan, c'est une technologie fascinante. Notre public est intéressé. Alors mettons-nous sur la sellette avec une question posée sur nos réseaux sociaux. Prêt ?
Allons-y.
D'accord, donc la question est la suivante : Votre produit présente-t-il des avantages environnementaux ?
Absolument. Tout d'abord, en ne pulvérisant pas votre minerai, vous augmentez le rendement. C'est une meilleure utilisation des ressources, et le profil de gaz de notre produit est inerte, contrairement aux explosifs conventionnels. C'est particulièrement important pour la productivité. Vous pouvez repositionner votre personnel dans la zone minière plus tôt, ce qui signifie moins d'énergie dépensée dans la ventilation d'une mine pour éliminer les gaz nocifs.
Jonathan, merci beaucoup de nous avoir rejoints. Restez avec nous, nous poursuivrons la discussion dans un instant. Nous vous avions promis d'examiner les énergies alternatives et je crois que nous l'avons effectivement fait.
Revenons maintenant à nos invités pour notre discussion en studio Tendances et discussions. Paul, Jonathan, Retournons en studio. Et nous avons un troisième invité à vous présenter.
Bienvenue dans Global Trends, Piero Torassa, ingénieur de terrain chez BKT. Piero travaille chez BKT depuis 2010 aujourd'hui, il est ingénieur de terrain chez BKT Europe. Son travail consiste à tester des pneumatiques, surveiller la performance du pneu et la qualité des produits de BKT. Bienvenue dans Global Trends, Piero, venez nous rejoindre. Messieurs, ravis de vous revoir tous ici. Piero, bienvenue dans le programme.
Oui, merci.
Vous êtes enthousiasmé. Nous aussi sommes très enthousiasmés par votre présence. Vous avez écouté Paul et Jonathan, j'en suis sûre. Voyons ce que vous en pensez. Voici ce que j'aimerais vous demander, maintenant que vous êtes ici tous les 3 vous êtes fournisseurs du secteur. comment pouvez-vous mieux préconiser ou faciliter l'adoption et l'intégration d'énergies alternatives ? Piero, je vous écoute.
Oui, il faut réfléchir à l'efficacité énergétique dans son ensemble. Pour des fournisseurs comme nous, il faut rassurer nos clients quant à l'énergie intégrée consommée par l'ensemble de la chaîne de valeur. Alors on doit réfléchir à l'énergie utilisée, et pas seulement à l'extraction de matériau du sol et à son traitement. Mais aussi à ce qui est utilisé pour produire l'équipement, les consommables qui rendre tout cela possible.
Donc, chez BKT, en tant que fabricant de pneus, à quoi ça ressemble ?
On utilise nous-mêmes des énergies renouvelables pour produire nos pneus. Mais on peut aussi regarder l'efficacité du pneu, les notations, la capacité de charge, etc. Normalement en OTR, on parle de notation par étoiles, c'est la capacité des pneus à encaisser une charge. Il y a 15 ans, on était à 1 étoile, aujourd'hui, on est à trois étoiles. On doit également considérer comment ces énergies nouvelles affectent nos propres produits. Les camions électriques avec leurs batteries peuvent avoir besoin de transporter plus de charge. On a dû changer la notation, de deux étoiles à trois étoiles. Ces facteurs affectent production et développement. La catégorie de voiture sera différente. On a des ceintures différentes. On doit reconsidérer la formulation du composé. D'une manière très large, les énergies alternatives signifient une meilleure efficacité, le même travail dans un temps réduit, donc on peut augmenter la productivité. L'essentiel est qu'on soit prêt pour la transition énergétique à aider nos clients à être également prêts.
Fantastique, Merci, Piero.
De rien.
Jonathan, qu'en pensez-vous ?
Plaidoyer pour l'adoption de génération d'énergie alternative est la partie la plus facile. On sait tous que les carburants fossiles sont finis, et, en fin de compte, les générations futures s'appuieront sur d'autres technologies de production d'énergie que celles sur lesquelles nous comptons aujourd'hui. Mais concernant l'adoption de carburants alternatifs, je dirais que la seule façon d'y parvenir c'est vraiment d'obtenir les bonnes incitations.
Super, merci beaucoup. Paul, à vous.
Oui, pour faciliter et accélérer l'adoption de ces sources d'énergie alternatives, je pense que c'est vraiment important que les clients définissent à quoi ils veulent parvenir réellement, les objectifs qu'ils poursuivent. Et puis comprendre l'utilisation dans le monde réel de leurs applications. Et puis travailler avec quelqu'un, un partenaire qui puisse aider à développer et intégrer l'ensemble de solutions nécessaires pour répondre à ces différentes exigences. Si vous n'avez pas d'objectifs clairs ou ne comprenez pas vraiment les applications que vous utilisez, cela peut conduire à développer des produits qui ne répondent pas aux exigences des clients et risque de décourager leur adoption.
Eh bien, c'est un moyen parfait de conclure. Merci, Paul.
Et voilà, c'est fini pour aujourd'hui. Merci à vous 3 de nous avoir rejoints aujourd'hui sur Global Trends d'avoir partagé vos connaissances, votre expérience avec notre public. Avec Paul Miller de Perkins Engines, Jonathan Cohen d'Autostem et Piero Torassa de BKT. Merci, Ça a été un véritable plaisir.
Vous savez maintenant qu'il est l'heure de notre session interactive pendant laquelle nous vous posons une question. Tout d'abord, permettez-moi de vous poser la question du dernier épisode. Nous vous avions demandé : de combien l'Agence internationale de l'énergie estime que la demande en lithium croîtra d'ici 2050 ? La réponse est : l'Agence internationale de l'énergie prévoit une multiplication par 26 de la demande en lithium d'ici 2050. Maintenant, si vous pensiez que c'était au centuple, eh oui, c'était leur précédente prévision et non de leurs derniers chiffres.
Alors qui avait trouvé la bonne réponse ? J'ai vu quelques bonnes réponses sur les réseaux sociaux. Bravo à ceux qui ont bien répondu, pour ceux d'entre vous qui veulent encore renforcer leur score, voici une autre question : pendant le programme, Paul a parlé de la façon dont Perkins s'est assuré que ses moteurs fonctionnent à l'huile végétale hydrotraitée, un carburant vert. Mais quel est le processus chimique nécessaire pour créer de la HVO ?
On se retrouve la prochaine fois pour notre dernier épisode de la série pour connaître la réponse. Nous y voilà, c'est la fin de cet épisode, mais pas encore la fin de la série.
Je reviendrai pour l'épisode 4. où l'on parlera du net zéro, ou comment décarboner l'industrie minière ?
Merci et à la prochaine fois.