Net Zero Low Carbon Emissions - Transcript

Bonjour et bienvenue sur Global Trends, le talk-show numérique couvrant votre secteur d'activité dans le but de diverter et d'informer.

Je suis Saana Azzam et je suis votre hôte. Nous avons eu une réponse formidable aux trois premiers épisodes. Jusqu'à présent, nous avons examiné 3 sujets : la technologie, l'automatisation et la robotique, la durabilité et l'ESG, et les énergies alternatives. Il est temps de conclure notre série en quatre parties avec le dernier sujet. N'oubliez pas de communiquer avec nos canaux de réseaus sociaux comme toujours et de partager vos pensées et réactions.

Pour l'épisode 4, nous nous sommes tournés vers une tendance qui n'est pas unique à notre secteur. C'est l'un des sujets les plus abordés dans le monde entier, titillant les esprits et les motivations des politiciens et des citoyens dans toutes les industries sur la planète. Ce que tout le monde essaie de trouver à l'heure actuelle c'est comment décarboniser nos économies.

Comment atteindre l'objectif net zéro ? Qu'est-ce que chaque secteur doit faire ? Nous savons ce que nous devons faire, et nous devons y parvenir. Demandons aux intervenants comment atteindre une exploitation minière nette zéro ?

Comme d'habitude, nous avons deux invités au studio aujourd'hui pour notre dernier épisode de Global Trends. 

Passons maintenant à notre premier invité. Il est Senior Principal du programme Cliimate Aligned Industries au Rocky Mountain Institute. Basé aux États-Unis, le RMI à but non lucratif a été un défenseur pour l'efficacité énergétique depuis sa création il y a 40 ans, quelque chose que la crise climatique émergente des quatre dernières années n'a fait qu'amplifier.

Bienvenue sur Global Trends, Thomas Koch Blank. Thomas, joignez-vous à moi. Thomas, c'est un Plaisir vous avoir avec moi aujourd'hui.

 

Merci.

 

Mais avant de lui parler, n'oubliez pas l'opportunité de suivre l'épisode sur nos réseaux sociaux, partagez vos réflexions et commentaires et discutez du sujet avec nos spectateurs du monde entier. Vous pouvez vous impliquer avec la tendance de cette semaine. Alors, Thomas, commençons avec la question clé. Pourquoi est-ce si important que nous cherchions à décarboniser le secteur minier ?

 

L'exploitation minière et l'extraction minérale est un élément essentiel dans l'économie moderne. Nous continuons de croître en raison du développement économique et de la croissance démographique. Ainsi, nous allons accumuler des minéraux dans l'économie.

 

Oui. Même si je voudrais en parler, notre deuxième invité va nous en dire plus à ce sujet.

 

Oui, c'est vrai. Et même si ces matériaux sont en théorie recyclables à l'infini, le recyclage ne couvre pas la croissance globale. Il nous faudra donc plus de minéraux, surtout pour couvrir le matériel requis pour la transition énergétique.

 

L'industrie minière doit faire plus de bruit sur ce sujet, non ? Et l'industrie change. Nous ne nous concentrons plus trop sur le charbon, qui n'est pas recyclable à l'infini. Et l'attention est portée sur des choses comme les terres rares. Je dirais que c'est un changement de paradigme.

 

Je pense qu'en général, vous pouvez diviser le matériau que nous obtenons du sol en deux catégories. Ce sont les consommables. Donc, beaucoup de produits énergétiques : le charbon, le pétrole et le gaz sont extraits puis utilisés. Et puis vous avez les minéraux qui sont extraits et utilisés dans les infrastructures ou produits, et ils peuvent sans doute être recyclés et réutilisés. Et je pense que tout depend du coût et de l'accessibilité mais aussi de la valeur du produit. Par exemple, un téléphone portable. il y a plus d'or dans un portable, par kilogramme de portable, que par kilogramme de minerai sortant du sol.

 

Pensez-vous que la décarbonisation est réalisable dans l'exploitation manière ou est-ce un peu trop irréaliste ?

 

Je ne pense pas que ce soit irréaliste. Le recyclage fonctionne dans le secteur minier, comme l'efficacité énergétique pour le système énergétique. C'est le moyen le moins cher de réduire la consommation totale d'énergie pour l'ensemble de la chaîne de valeur. 

 

Et quand on parle de la décarbonisation et le secteur minier, avons-nous plus précisément besoin parler de décarbonisation de l'utilisation des minéraux plutôt que de se contenter d'extraire pour inclure tout le cycle de vie ?

 

Je pense que c'est exact. Dans une économie stable où nous avons cessé de grandir, si jamais nous y arrivons, je pense que vous pouvez imaginer une économie qui se limite, en théorie, à recycler et vivre sur les minéraux existants dans l'économie. Donc, à votre avis, les émissions associées à l'exploitation minière, ne se limitent pas à récupérer des matériaux du sol elles portent aussi sur la transformation de la matière première, en minéraux plus purs. Et ce processus est assez économe en énergie. Si vous recyclez, vous sautez cette étape parce que le minéral a déjà été purifié.

 

Et c'est assez fascinant. Voulez-vous ajouter quelque chose à ce sujet ?

 

Vous avez évidemment les émissions dans la mine la bonne nouvelle, c'est qu'il y a des solutions technologiques, là aussi.

 

Fantastique. Et c'est ce que j'allais aborder. Nous pouvons donc réduire ou éliminer le carbone que nous utilisons pour le sortir de la terre, n'est-ce pas ?

 

Oui, je pense que c'est ça. Et si nous regardons la fabrication de l'acier par exemple, bien sûr, il y a une politique ou même beaucoup de politiques pour essayer de réduire à la fois la quantité totale d'acier utilisé dans l'économie, et augmenter la quantité de recyclage. Et ces deux activités ou interventions politiques sont, du point de vue minier, mauvaises pour les affaires car cela signifie moins de produits, un marché plus petit sur lequel vendre. Ainsi, encore une fois, du point de vue minier, il est crucial de réduire l'ensemble des émissions de la chaîne d'approvisionnement car vous aurez une opportunité de marché à long terme et durable où vous pouvez commercialiser votre produit sans augmenter les émissions de carbone.

 

Avec tout ce qui se passe déjà, si l'électrification est déjà si répandue, que peut-on faire de plus ?

 

La considération clé est probablement que beaucoup de ces operations sont hors réseau, donc elles sont dans des endroits éloignés. Quand vous achetez des énergies renouvelables pour ces opérations, vous êtes exposé car vous êtes le seul acheteur d'électricité d'un seul producteur et ce n'est pas aussi resilient que beaucoup d'autres systèmes conventionnels. C'est donc un obstacle. Mais encore, ces camions ne sont pas facilement électrifiés et cela à cause des cycles de service du camion. Vous voulez les avoir en route autant que possible et non pas en arrêt, pour recharger les batteries. Et le poids des batteries. Chaque tonne de batterie que vous mettez sur le camion signifie que vous pouvez porter moins de charge avec votre camion.

 

Nous cherchons une meilleure technologie de batterie.

 

Une meilleure technologie de batterie aiderait. Mais ce n'est malheureusement pas suffisant. Mais quelques solutions ressortent. Il existe des solutions hybrids où vous combinez les transmissions électriques de la batterie avec des moteurs traditionnels. Et vous pouvez même la combiner avec ce qu'on appelle l'alimentation électrique aérienne. Donc, pour ce qui est très gourmand en énergie, comme les tronçons qui montent sur la rampe, par exemple, une autre alternative existe : le carburant drop-in. Vous pouvez utiliser des biocarburants car vous pouvez en obtenir ou vous pouvez utiliser des carburants synthétiques. Et je pense que la troisième catégorie de solutions ici est l'hydrogène pour les camions. 

 

Encore, on peut supposer que l'hydrogène peut être développé à partir de sources d'énergie renouvelables.

 

Absolument, et je pense surtout pour les opérations hors réseau, car la sortie variable de l'énergie solaire et du vent s'adapte très bien avec la production d'hydrogène qui est plus flexible que la consommation d'énergie dans la mine. Il est donc plus facile d'électrifier par l'hydrogène que d'électrifier directement l'équipement dans la mine.

 

Et quel est le calendrier pour atteindre ces objectifs ? Pour 2030, 2040 ou même 2050 ? Quand pouvons-nous atteindre le zéro net ?

 

La bonne nouvelle, c'est que la technologie est connue. Donc, pour toutes ces options je pense qu'il y a un haut degré d'alignement sur les technologies à déployer. Et aussi ces solutions sont testées à grande echelle et nous avons des entreprises comme Fortescue qui se sont engagées

ne pas utiliser de combustibles fossils d'ici 2030 et beaucoup d'autres sociétés minières se sont engagés à atteindre les objectifs de 2040. Bien avant 2050. Donc je pense qu'il y a une question fondamentale : à quelle vitesse pouvons-nous remplacer l'équipement existant ? Il y aura donc une petite différence entre les nouvelles opérations minières et celles qui transitionnent.

 

Supers perspectives. Nous avons donc atteint le segment Ask Away du programme, pour clore cette interview nous avons choisi une question de nos canaux de réseaux sociaux. Donc Thomas; la voici : Existe-t-il une législation pour forcer la décarbonisation du secteur minier ?

 

Donc la réponse courte est non, parce que l'industrie minière est mondiale et il n'y a pas d'institut qui a le pouvoir à l'échelle mondiale. Donc des règlements qui sont imposées à une région ne seront pas nécessairement reflétés dans d'autres régions. Je pense qu'il y a deux évolution des politiques qui sont proches d'une politique globale et une d'entre elle est axée sur le consommateur comme le Mécanisme d'ajustement carbone aux frontières... Il me semble... Quel est le nom déjà ? Mécanisme d'ajustement carbone aux frontières, que l'Union européenne est en train de mettre en œuvre et et cela signifie que tout ce qui est importé en Europe doit se conformer à un seuil d'émissions. Et cela en fait une politique mondiale, car tous doivent s'y conformer pour vendre en Europe. Et aussi, il y a un soutien et des subventions pour l'énergie propre. Et cela la rend plus abordable pour les sociétés minières qui veulent passer à l'énergie propre.

 

Thomas, il y a tellement de choses à dire et si peu de temps, Merci, Thomas.

C'est un point intéressant sur lequel conclure. Restez avec nous. Nous aborderons ces points quand nous concluerons en fin d'épisode. Passons à autre chose.

Thomas a parlé de l'importance du recyclage. C'est un grand sujet pour notre deuxième invité. Directeur de l'exploitation manière Nth Cycle, une startup technologique qui vise à résoudre un problème croissant. Comment adopter nos technologies de rupture, y compris les véhicules électriques qui reposent sur une combinaison de batterie complexe, d'éoliennes et d'appareils électriques grand public sans l'argent et les coûts environnementaux associés à l'extraction de métaux et de minéraux ? Alexander Allen, rejoignez-nous sur Global Trends. Alexander, bienvenue dans l'émission.

 

Bonjour, merci de me recevoir.

 

Nous sommes impatients d'en savoir plus. Que fait votre technologie pour résoudre ce problème ?

 

Merci à votre équipe de me recevoir. Nth Cycle a été créé lorsque nous avons vu le besoin d'un nouveau moyen de prévoir la demande toujours croissante pour les métaux critiques. Nous cherchons à redéfinir comment nous extrayons les métaux et les réutilisons y compris ceux qui sont déjà en circulation. Avec notre société nous voulions garder les métaux critiques en circulation pour toujours, les réutiliser un certain nombre de fois. Notre PDG a vu qu'il y avait un problème avec la transition énergétique. Actuellement, l'extraction et le raffinage nécessitent beaucoup d'énergie dans des processus à grande échelle et non durables. Notre but est de redéfinir l'extraction des métaux en localisant notre processu et en réduisant l'énergie dans le raffinage de ceux-ci. En les déterrant dans le secteur minier traditionnel, ou les recyclant, soit l'exploitation minière urbaine, nous nous retrouvons à envoyer du matérial à l'étranger pour un raffinage ultérieur.

Notre technologie clé s'appelle Oyster et elle utilise un procédé qui s'appelle l'électro-extraction. Cela combine plusieurs étapes de raffinage en une seule et nous permet de cibler et extraire des métaux spécifiques pour des produits de haute pureté.

 

Wow, c'est incroyable. Donc, vous augmentez la qualité, origines et références environnementales de ces métaux importants. C'est bien ça ?

 

Oui, le but est de savoir d'où tous ces métaux sont approvisionnés. Par exemple, actuellement près de 85 % du nickel utilisé dans la transition énergétique vient d'Indonésie, qui est ensuite raffiné en Chine. Cela inquiète les utilisateurs occidentaux pour des raisons de sécurité d'approvisionnement, la distance parcourue pour le transport, les références environnementales et sociales de l'approvisionnement de ce métal. C'est une histoire similaire pour le cobalt aussi. De fait, les États-Unis et l'UE se sont dits : « Nous devons promouvoir la transparence, la durabilité et la sécurité

de nos chaînes d'approvisionnement ». 

 

Vous atteignez l'objectif sur les plans politique et environnemental, mais qu'en est-il de l'économie ?

 

Notre système peut être déployé sur site à l'échelle modulaire son coût peut être équivalent à celui des grandes installations centralisées à l'étranger. Notre modèle d'affaires est simple. Nous cherchons à posséder et exploiter nos actifs puis à facturer nos partenaires pour traiter leur matériel. Nous créons des chaînes d'approvisionnement en boucle fermée et réduisons les transports, la chaîne et les émissions de gaz à effet de serre. Tout en améliorant les installations commerciales pour identifier de nouvelles zones de monétisation, y compris les flux de déchets.

 

Est-ce que cela montre une opportunité pour plus d'opérations minières moins intensives afin que nous puissions extraire à plus petite échelle et avec moins d'impact ?

 

Absolument, et la reduction est la pièce maîtresse ici. Nous voulons réduire les étapes pour raffiner les matières premières et donc réduire les déchets l'énergie utilisée et l'empreinte carbone. Cette technologie vaut la peine d'investir dans des actifs plus petits, des actifs inexploités, car il ne vaut pas la peine d'investir dans des installations de traitement pour des projets à court terme. Les déchets sont très distribués. Avec un téléphone ou un ordi portable, il est ardu de les transporter vers les sites centraux pour le traitement. Donc le monde a vraiment besoin d'une capacité de raffinage chimique et flexible. Nous pouvons réduire émissions de gaz à effet de serre de plus de 90 % par rapport à l'exploitation traditionnelle, et une réduction jusqu'à 44 % pour les émissions de carbone par rapport au recyclage traditionnel avec notre processus.

 

Votre technologie fonctionne sur les matières premières traditionnelles, sur les déchets, sur les déchets post-consommation aussi ?

 

Absolument. Nous essayons d'utiliser toutes les ressources que nous avons jusqu'à l'utilisation finale de ce matériel.

 

Quelle est la prochaine étape ? Vous avez prouvé la technologie, quel est votre plan ?

 

Nos premiers partenaires se sont penchés sur le recyclage de la ferraille. Nous œuvrons à raffiner les batteries électriques et électroniques comme masse noire pour des produits de très haute pureté tels que le nickel, le cobalt, le MHP. Nous créons partenariat avec les OEM pour raffiner les métaux pour eux dans le cadre d'une chaîne d'approvisionnement en boucle fermée avec un accent sur le recyclage de leurs produits la mise à niveau des matériaux pour une réutilisation dans leurs processus.

 

Le seul intrant est l'électricité ?

 

Nous avons réduit le procédé d'électro-extraction pour utiliser l'électricité et l'eau. La majorité de cette eau est recyclée dans le processus. 

 

Et l'échelle de temps ?

 

C'est déjà en cours à l'échelle commerciale pour la ferraille cette année et nous examinons d'autres étapes de R&D pour le secteur minier et le raffinage.

 

Y a-t-il une limite ?

 

Nous avons développé la technologie pour accepter l'entonnoir le plus large de matériaux. Contrairement aux technologies actuelles dotées d'une bande très étroite. Cependant, nous ne pouvons pas traiter tous les métaux. Nous nous sommes donc axés sur les métaux critiques. Certains composants que nous recevons sont très mélangés. Les portables, par exemple. Chaque marque a un combo différent. Et les portables peuvent avoir plus de 75 métaux différents, cela les rend plus difficile à traiter. Mais il faut aussi pré-traiter nos matières premières. Nous ne pouvons pas jeter une batterie dans notre système, nous devons la traiter mécaniquement au préalable.

 

Et mauler des cartes de circuits ?

 

Oui. Nos partenaires collectent, démontent et déchiquetent le matériau et ensuite nous l'envoient et nous mettons dans la solution et notre système. On extrait les précipitateurs métalliques. Et il y a très peu de déchets résiduels. Nous pouvons retirer le graphite des batteries, le lithium et le manganèse. Le principal produit de déchets est l'aluminium et environ 5 % de la matière première que nous recevons est un déchet pour nous.

 

C'est intéressant ! C'est un peu comme cuire une préparation pour gâteau

 

Exactement, J'aime bien cette analogie.

 

OK, parfait. Eh bien, Alex, finissons cette interview avec notre session Ask Away en vous posant une question des canaux de réseaux sociaux. Prêt ?

 

Oui.

 

D'accord. Que signifie votre technologie pour l'avenir de l'exploitation minière ?

 

Cela ne veut pas dire que nous n'avons plus besoin de mine, mais ça aidera les sociétés minières à gérer leurs affaires différemment. 

 

Donc une technologie comme celle-ci leur donne un avenir. Elles peuvent changer comment elles

Produisent le même type de matériaux de travail.

 

Oui, et cela commence déjà à prendre place. Nous pensons que c'est l'avenir de l'exploitation minière, les entreprises sont plus ouvertes à l'innovation, surtout quand il y a une proposition de valeur et tout en réduisant les émissions de carbone.

 

Eh bien, c'est une excellente conclusion.

 

Merci.

 

Donc voilà. C'est difficile quand on n'a que quelques minutes avec chacun de nos invités. Surtout sur un sujet qui est aussi complexe que le zéro net. L'heure est venue de lancer la discussion Trends & Talks. Je souhaite de nouveau la bienvenue à Thomas et Alex.

Nous avons également un invité de plus, Bruno Santos. Bruno est ingénieur de terrain BKT pour OTR avec responsabilité pour l'Europe du Sud-Ouest. Ses connaissances approfondies en produits et services du pneu, et les besoins du marché lui ont permis de participer à des équipes pluridisciplinaires qui ont esquissé une vision et stratégie des conséquences pour créer de la valeur pour l'organisation. Bruno, rejoignez-nous. Bruno, bienvenue.

 

Merci.

 

Messieurs, bienvenue. Je suppose que vous avez écouté les interviews avec Thomas et Alexander, Bruno, et que vous les avez trouvées tout aussi intéressantes que moi. Que pensez-vous de ce qui a été dit ? Comment les entreprises peuvent-elles faire une transition vers le net zéro ?

 

Bonne question. Il y a des initiatives du côté OEM et de l'utilisateur final, mais c'est le côté OEM qui, de notre point de vue, en tant que fabricant de pneus, va avoir plus d'impact. Examinons la situation générale. Plutôt que d'essayer de trouver des moyens d'électrifier les gros camions à benne, ils réduisent la taille des camions à benne. On passe d'éléphants à fourmis. Ainsi, le poids de la batterie et sa capacité sont moins problématiques. Vous obtenez une plus grande flotte, avec moins de temps d'arrêt et plus de productivité, et c'est ce que les exploitations minières veulent. Cela change tout pour nous. Des machines plus petites signifient des pneus plus petits, différentes technologies. Ou on peut utilizer la conduite électrique, toujours avec un moteur diesel, mais plutôt que l'entraînement aux roues, vous l'utilisez pour actioner un alternateur qui alimente les moteurs des roues. Cela réduit la consommation de carburant, l'empreinte carbone et avec moins de composants mécaniques, vous avez une autre machine à faible entretien qui améliore la disponibilité des camions. Ajoutez un système de trolley où l'énergie électrique est fournie par des lignes aériennes comme un train et vous obtenez le meilleur des deux mondes.

 

Et Bruno, vous avez mentionné les initiatives des utilisateurs finaux.

 

Oui, c'est un très bon exemple. Nous avons des pneus BKT dans certaines de leurs usines. C'est une initiative conjointe entre EQIOM, l'un des plus grands fournisseurs de matériaux en France et Air Liquide. Ils ont construit la première cimenterie neutre en carbone en Europe. Elle capture, liquéfie le CO2 produit puis l'envoie dans des puits de pétrole vides en mer du Nord. Ils s'attendent à capturer autour 8 000 000 tonnes de CO2 au cours des dix premières années d'activité.

 

C'est intéressant. C'est bien de voir ces initiatives au stade de la transformation, pas seulement dans la phase d'extraction. Alex vous offrez aux entreprises une transition vers le zéro net en exploitant ces flux de déchets précieux. Existe-t-il d'autres moyens pour que vos clients et partenaires potentiels puissent accélérer leur transition ?

 

C'est déjà en train de se produire à un rythme qui ne cesse de croire. Les éléments clés d'un mouvement vers le zéro net sont l'investissement et l'adoption de technologies nouvelles et innovantes afin de décarboniser les procédés et produits. Il faut qu'il y ait une reconnaissance de responsabilité. Les avantages du net zero dépendront de la capacité à promouvoir les transitions axées sur les personnes dont les personnes et les communautés profitent, pas juste la planète, donc socialement, écologiquement et économiquement. Les entreprises doivent donner aux gens l'occasion de soutenir le changement qu'elles essaient de mettre en œuvre.

 

Ce sont vraiment de bonnes idées, merci. Thomas, à vous. Vous avez terminé une étude sur la décarbonisation des poids lourds.

 

C'est vrai. Je pense que nous avons regardé en particulier la difference entre des technologies plus incrémentielles et les technologies qui réduisent les émissions à zéro. Et aussi du point de vue de ce qui est requis pour respecter l'objectif de 1,5 °C sur le réchauffement climatique. Non seulement cela est important pour atteindre le zéro net d'ici 2050, mais nous devons aussi faire des coupes importantes, près de moitié, une réduction de 50 % déjà d'ici 2030.

 

Voilà, 3 adeptes du net zero, clairement. J'adorerais continuer cette discussion, mais nous allons devoir s'arrêter là. Notre temps est écoulé. Merci à vous trois pour aujourd'hui. Nous avions Thomas Koch Blank du Rocky Mountain Institute, Alexander Allen de Nth Cycle, Bruno Santos de BKT. Ce fut un Plaisir de vous entendre. Merci.

Pour la dernière fois dans cette série Global Trends, c'est le moment de Quiz You Up! Vous vous en rappelez ? Nous vous avons posé une question sur les réseaux sociaux après l'épisode 3 lorsque nous avons abordé les énergies alternatives. Quel est le processus chimique pour faire de l'HVO ? Et voici la réponse. La réponse est l'hydrogénation. Pour ceux d'entre vous qui ont bien répondu, bravo ! Bien joué. Et surtout à ceux qui ont bien répondu aux 3 questions Quiz You Up. Et maintenant, voici la dernière question de la série. La question est : Quels sont les matériaux de base qui contribuent le moins ou le plus aux émissions totals du secteur minier ? 

Nous ne pourrons pas vous donner la réponse au prochain episode mais nous publierons la réponse sur nos réseaux sociaux. Alors restez à l'affût et je suis sûre que certains d'entre vous

auront tout bon. Et voilà, la fin d'une autre série de Global Trends. Nous avons eu de la chance d'entendre 12 invités à travers 4 épisodes. Ils nous ont informés et éclairés, en parlant des sujets les plus pertinents, les plus importants et les plus urgents de cette industrie.

À tous nos invités à travers tous les épisodes, merci. Nous n'aurions pas réussi sans vous. Et à vous, chers spectateurs, merci d'avoir suivi cette série comme les autres. Nous avons apprécié vous inviter dans notre monde virtuel et vos interactions avec nous sur les réseaux sociaux.

Nous espérons que vous avez aimé explorer ces sujets. De nous tous à Global Trends, merci et au revoir.